« Tout l’art d’Étienne Magen repose sur une évocation sensible de la vie, de la nature dans ce qu’elle a de plus tendre et de plus chaleureux. De ces formes épanouies s’exhale une sensualité toute en nuance et en poésie. Les courbes audacieuses d’un corps de femme, les volumes d’une racine d’un arbre mort, sont travaillés dans le même esprit et ne gardent de leur réalité qu’un subtil pouvoir de rêve. Ses grès modelés, livrés à l’imprévisible emprise du feu, éclatent d’une indicible joie et témoignent d’une harmonieuse maîtrise de la matière.
Immense et généreuse, la courbe danse, et s’enroule en flots fiévreux de désirs contenus. Solides et ancrés par le poids de la terre, divinités chtoniennes surgies de nos abîmes, les sculptures d’Étienne sont habitées du souffle de la vie, de son pouvoir démiurgique de nous distraire du temps. Dans les formes pleines et rondes, dans les cavités secrètes, entre les bras enlacés d’Oxocelhaya, se lit l’étrange histoire et terrible toujours recommencée. Et tout l’amour du monde entre les mains de l’homme, où la terre murmure et le bois s’épanouit ».
Pascale Thibault
Matériaux d’élection : Bois (taille), Bronze, Argile, Céramique
Mode d’expression : Monumentale, Ronde-bosse
Autres disciplines : Restauration, Enseignement